Je suis éveillée depuis quelques minutes.
J'ai plutôt bien dormi. Je me sens comme transformée.
Tout me revient en mémoire, l’enlèvement, le dressage. Je ne suis pas en colère, je ne suis pas résignée, je suis impatiente.
Un plateau repas m’attend prêt de la porte, je dévore; je crève la dalle, j'ai pas lésiné sur les efforts physiques.
Je
vois qu'ils ont également installé un écran de télévision, ainsi qu'une
lecteur de DVD. Un petit mot accompagne l'installation; j'allume le
tout, et je regarde les images tout en continuant mon petit déjeuner.
- Bonjour Lucie. Content de voir que vous avez bien dormi. Prenez des forces, faites un brin de toilette et reposez bien.
La
voix s'adresse à moi sur des images filmées pendant mon dressage. Le
montage est bien fait, on y voit ma déchéance, puis ma transformation.
J'arrive à lire le plaisir sur mon visage.
- L'aprés midi va être longue, et j’espère que vous apprécierez le programme.
Je
vois des séquences tournées avec d'autres femmes, captives comme moi.
Sur l'écran, les viols se succèdent, les hommes, par dizaines, prennent
ces femmes; j'ai déjà envie d'être à leur place.
Est-ce que je deviens folle ?
-
Les images parlent d'elle même je pense. Nous allons vous utiliser,
vous rentabiliser, de la même façon que vous utiliser ces gens qui
travaillent pour vous. C'est le retour de bâton Lucie. Bon courage.
Je mouille.
Mes
fantasmes les plus intimes, les plus sales, les moins avouables
prennent forme. Je n'y suis pour rien, on me force ... il me suffit de
les laisser faire et de profiter.
***
J'ai
passé la matinée à regarder les vidéos, combien de femmes ont subi mon
sort ? Subi ou désiré ? Combien ont apprécié ? Combien se sont refusées ?
Que sont-elles devenues ?
La porte s'ouvre enfin. Un groupe
d'hommes fait son entrée. Ils sont nus et masqués. J'en compte dix. Des
gros, des maigres, des bien-foutus, des biens montés, des petites bites.
Y'en a pour tous les goûts.
- Lucie, voilà le premier groupe. Met toi à genoux, et laisse les utiliser ta bouche à leur guise.
Un premier groupe ? Y'en aura d'autres ?
N'y pense pas, chaque chose en son temps.
Je me positionne à genoux sur une couverture, et j'attends.
Le
groupe s'installe autour de moi. Ils se masturbent en me caressant le
visage. Certains frottent leur queue sur mes joues. Une des gars palpe
mes seins.
J'ouvre la bouche en signe de soumission, un premier s'y introduit.
Il jouit sur mon visage après deux va et vient. Ca n'a pas traîné.
Un deuxième et un troisième font de même.
Je suis un peu frustrée, la Machine m'avait habituée à bien plus d'endurance ...
Je les vois se branler frénétiquement. Ils m'interpellent quand ils sont sur le point de décharger.
- Donne ta bouche, donne ta bouche.
- Vas-y, mange tout
- Avale
Ils sont plutôt courtois, pas d'insulte, pour le moment.
Les derniers se finissent sur mon visage, sur ma langue.
***
Je reprends mon souffle, et m'essuie la bouche. Je suis un peu pâteuse, pas étonnant.
Un nouveau groupe de dix hommes entre dans la pièce.
-
Lucie, la voix s'adresse à nouveau à moi. Tu as été sage. Voilà le
deuxième groupe. Cette fois-ci, mets toi à quatre pattes je te pris. Et
garde cette attitude docile.
Tu parles que je vais rester docile ! J'ai une envie de me faire défoncer moi, tout ça m'a mis en appétit.
Je suis en levrette, face à la file de mec.
Un premier fait le tour.
Il
frotte sa queue contre mes fesses, les écartes, et crache sur son
gland. Il caresse ma vulve avec sa bite, et s'introduit, sans un mot.
"humf, humf, humf", je n'entends que ses borborygmes, et le claquement de ses hanches contre mes fesses rebondies.
Ses
mains se resserent autour du gras de mes cuisses, le mouvement se fait
plus rapide, le rythme devient intense ... je sens qu'il vient.
Sa semence s'écoule le long de ma jambe.
J'attends le suivant, puis le suivant, puis le suivant.
***
A nouveau la voix qui grésille dans le haut parleur.
- Très bien Lucie, nous apprécions ton attitude. Le troisième groupe arrive. Tu gardes cette position ...
J'ai droit à dix hommes tout neuf prêt à entrer en action pour moi.
J'ai compris que c'est après mon cul qu'ils en ont maintenant ...
Je ne me suis pas trompé.
De la même manière qu'ils se sont succédé dans ma chatte, ils se succèdent entre mes fesses.
Le
premier me fait un peu mal. Il n'en a pas une aussi grosse que La
Machine, mais quand même. C'est surtout la violence de la pénétration
qui me surprend.
Sa queue entre tout de même sans aucun problème.
Toutes les autres également ...
***
Les
groupes de mecs se sont relayés toute la journée. Je ne suis plus
qu'une éponge à foutre. Ma bouche, ma chatte et mon cul dégoulinent de
sueur et de sperme.
Je commence à être saoule de sexe. Mon esprit ne réagit plus, mon corps a prit le pouvoir.
Il en veux encore plus. Mes trous réclament leur dose de bites, alors que mon cerveau crie ASSEZ.
J'ai eu droit à toutes les positions, chaque groupe ouvrant un nouveau chapitre du Kamasutra.
Fellations,
levrettes, missionnaires, vaginales, anales, fellations + pénétrations,
doubles pénétrations, doubles + fellations ...
Moi qui voulait tout connaître, je suis servie.
Les hauts parleurs grésillent.
-
Lucie, très chère Lucie, nous sommes fiers de toi. Tu as pratiquement
terminé ton marathon. Il ne te reste plus qu'un groupe. Les as-tu
comptés ? C'est la onzième série. C'est un peu particulier car ce
dernier groupe est composé de tous les hommes qui se sont déjà servis de
toi aujourd'hui. Si tu calcules bien, cela fait cent hommes. A toi de
jouer.
Cent hommes. Je n'ai plus la force ... et pourtant, je sais que mon corps a encore faim.
Ils sont tous là devant moi, en rang d'oignons.
Le premier apporte un énorme bol.
Il met sa queue dans ma bouche; automatiquement je me mets en marche.
Je
le pompe, sans y mettre trop de conviction car je suis crevée. Cela
semble suffire. Il jouis rapidement dans le bol puis se retire, laissant
sa place au suivant.
La centaine d'hommes procède ainsi, remplissant le récipient petit à petit. J'ai bien compris ce qui m'attend.
Le dernier égoutte sa queue.
La voix s'adresse à moi une dernière fois.
- Chère Lucie, porte ce bol à ta bouche, et boit le nectar que nous t'avons tous laissé.
Je m’exécute, miam. Je n'ose penser à la chose que je suis devenue.
Je bois petit à petit. C'est gluant et ça pue. Aprés tout je le mérite.
-
C'est bien. Lèche bien les bords ma grande. Au fait Lucie, je te
remercie pour les longs mois que tu m'as accordés. Notre relation était
très sympa. Mais je n'ai plus besoin de toi. Qui sait, peut-être nous
recroiserons nous, peut-être plus tôt que tu ne le penses. Tu as le
bonjour de la LCA, la ligue de chômeurs anonymes ...
Un rire, sardonique, envahit la pièce.
Je
comprends ce qui m'arrive. D'ailleurs, j'avais tout compris depuis le
début, mais je le réalise seulement maintenant. Le piège s'est refermé
sur moi, et je me suis engouffrée seule dans la gueule du loup.
La tête me tourne, j'ai sûrement ingéré un puissant somnifère en plus de tout le reste ...
*** Épilogue ***
Je me réveille brusquement, je suis en sueur, ma peau suintante est collée au siège de l'Audi.
Que m'est-il arrivé. J'ai rêvé ? Tout ça n'était qu'une rêve ? Qu'un cauchemar ?
Je regarde la pendule sur le tableau de bord. Nous sommes lundi matin. J'ai passé le week-end dans le parking.
Merde merde merde. J'ai un meeting ce matin. Vite grouille toi ma grande.
Je remonte à mon bureau, j'ai toujours une tenue de rechange, heureusement.
Je file au vestiaire, pratique d'avoir une salle de sport au dernier étage.
Je prends une douche rapide, me rhabille, je suis prête pour recommencer les négociations.
Cela m'a fait du bien en fait. Deux jours à dormir, je suis tellement épuisée, j'en avais besoin.
Je rentre dans la salle de réunion.
Les syndicats sont déjà installé à la table du conseil, la direction également. Ils n'attendent que moi, et je suis en retard.
Je m'excuse rapidement, et prend le dossier déposé devant moi.
Je l'ouvre et prends la parole :
- Messieurs, nous voilà donc dans la dernière ligne droite. Je pense que le dossier sur la session de la LCA est bien avancé.
Je rie intérieurement, la LCA. Marrant comment les rêves prennent toujours une part de vérité.
Je compulse les différents tableaux de bord.
Le représentant syndical prend la parole.
-
Nous sommes désolés, mais nous demandons un report de la table ronde au
mois prochain. Nous voulons apporter des éléments nouveaux dans le
processus de session, qui ne semble pas clair.
Mon IPhone vibre. Un message. "Rendez-vous page 45".
Qu'est-ce que cela signifie ?
Je tourne les pages, fébrilement ... et je tombe sur les nouveaux éléments avancez par mes adversaires. Effectivement.
Je prends la parole, je tremble, les mots peinent à sortir.
- Je, je demande également un report de l'audience en cours. Je ... Je ... je suis désolée.
Je quitte la salle, brusquement dans le brouhaha le plus total.
L'IPhone vibre à nouveau. Un nouveau SMS. "Merci Lucie ... et à bientôt".