mardi 10 juillet 2012

Chapitre I

Ce matin Maurice m’a tirée du lit bien trop tôt avec son coup de fil à la con. « Je t’attends dans une heure au bureau, soit à l’heure, et soit présentable pour une fois ! J’ai un truc pour toi».

J’ai besoin de mes huit heures de sommeil, et si je calcule bien, je suis rentrée de mon rendez-vous de la veille il y a à peine plus de trois heures. Fait chier. On ne rattrape jamais du sommeil en retard. Une douche rapide et une vodka-jus d’orange-Red Bull plus tard, j’arrive enfin à ouvrir les yeux. « Soit pré-sen-table ». Ça voulait dire laissons tomber les Doc Martens à lacets, le short et le tee-shirt troué. Pour une fois je m’habillerai donc en « civil ». Tailleur noir, jupe noire, Louboutins noires. Une touche de rouge ne fera pas de mal. Et puis j’aime bien être perchée assez haut. Cela va bien avec la mini jupe. Cela va surtout très bien avec les portes jarretelles.

J’arrive au rendez-vous pile poil. Si je n’ai pas de contrainte, je déteste les horaires et la ponctualité, mais je déteste encore plus être en retard si on m’a fixé un rendez-vous. Je suis une pro. Dans mon genre. Un genre très particulier. Je suis une sorte de détective privé. Ça marche aussi avec « Call-girl ». Ou avec « Maitre Chanteur ». Et ça rime souvent avec « Espionnage industriel ».
Dans ma branche, je suis ce qui ce fait de mieux. En blonde. Et je suis aussi ce qu’on fait de plus discret. En brune, ou en rousse; j’ai une collection de perruques assez impressionnante. J’ai donc régulièrement des contrats. Je suis payée à la com, je touche un pourcentage sur « l’affaire » que j’aide à réaliser. Fusion / Acquisition, OPA, licenciement délicat, consultance en recrutement, le panel de mission est large, mais à la fin il est surtout question de cul. Et il est surtout question du mien. Ça tombe bien, de ce côté-là, je suis plutôt bien fournie. Et surtout, j’ai appris en m’en servir. De mon cul, de mes si longues jambes, et de mes petits seins fermes.

J’entre dans le bureau de Maurice, mon supérieur-directeur-patron. Il me fait la gueule, com’ d’hab. Mais je décèle tout de même un très léger sourire quand il voit l’effort consenti sur ma tenue. Il me voit rarement habillée ainsi, je réserve ça à certaines affaires, les cas les plus difficiles.

Le client est déjà là. Un petit homme replet, grisonnant, les yeux cerclés de fine lunettes de métal. Complet trois pièces assez sobre. Très peu de signes ostentatoires de richesse. Ce n’est pourtant pas le premier venu qui peut s’offrir nos services. Ticket d’entrée : 10,000€ pluis le pourcentage si l'affaire est réalisée. Mais il est discret, et j’aime bien ça. C’est pour moi une qualité. Je déteste le bling-bling et le tape à l’œil. Je remarque tout de même une magnifique paire de Church, rehaussées de chaussettes rouge cardinal. Il est assis sur un des fauteuils club de la collection « Red Sugar » que Maurice affectionne particulièrement.

Maurice a bon goût. En matière de meubles et en matière de collaboratrices. J’en suis la preuve sur jambes. Jambes que je croise le plus lentement possible en m’asseyant sur le fauteuil faisant face à mon interlocuteur. Je vois que l’épilation de mon petit trésor semble lui convenir. Maurice prend place à mes côtés, et fait un léger signe de tête au petit homme qui lance la conversation :

- Entrons dans le vif du sujet, nous n’avons vous et moi pas de temps à perdre. Je sais qui vous êtes et quelle est votre réputation. Vous en savez peu sur moi, et vous n’en saurez pas plus. Vous devez seulement savoir que je représente un client, particulièrement puissant dans le monde de la finance. Ce client, mon client, a besoin de boucler très rapidement une affaire. Le contenu de cette affaire ne vous regarde pas. Vous n’en saurez pas plus à ce sujet ...
- Je croyais qu’on devait entrer rapidement dans le vif du sujet ! Il m’énervait avec ses « vous devez savoir », « vous n’en saurez pas plus », blablabla.
- Lilith, s’il vous plaît, me coupa Maurice, laissez finir notre ami.
- Hum. Lilith, curieux prénom. Enfin bref, je reprends donc où j’en étais, si mademoiselle Lilith veut bien m’en laisser le temps. J’acquiesce d’un signe de tête, et profite qu’il pose ses yeux sur mes jambes pour effectuer mon célèbre croisé/décroisé. Je remarque qu’il est de nouveau troublé. Ce n’est qu’un homme.
- Mon client je disais, tient particulièrement à cette affaire. Il souhaite donc s’en entretenir directement avec vous. Et il souhaite également vous tester. Évidemment vous serez très correctement défrayée pour cet essai, et monsieur Maurice aura également sa commission et …
- je vous arrêté tout de suite. Je ne fais pas de test, je ne passe pas d’entretien, je ne subis pas d’entrevue préalable à l’embauche. Non mais quel c..
- Lilith !
- Je vous comprends, mais comprenez nous. Il y a dans cette affaire des enjeux qui dépassent l’argent. Nous parlons pouvoir, nous parlons géopolitique, et nous parlons réputation. Vous tenez à la votre, vous me comprenez donc. Je vous laisse ma carte. Parlez-en entre vous. Vous n’aurez qu’à envoyer « ok » par sms au numéro indiqué si vous convenez à passer le test. Maintenant, je vous laisse.

Le petit homme se retire rapidement, et je refuse sa main tendue. Évidemment Maurice me tance un peu. Il n’a pas tord. Mais je déteste qu’on m’évalue. Je sais ce que je vaux. Merde. Cinq ans que je fais ce job. J’ai un doctorat en droit des affaires, un master en communication, dix ans d'expérience en pole-dance, une agrégation en fellation et un cul à faire bander un moine bouddhiste gay. Alors je sais ce que je vaux.

Maurice brisa le court silence qui s’était installé.

- Tu vas y aller ?
- T’en penses quoi toi Maurice ? Je te fais confiance, ton jugement est le plus avisé que je connaisse. Tu m’as appris tout ce que je sais. Je m’en remets à toi.
- J’ai fait ma petite enquête. L’homme qui est derrière cet avocat est Lucas Bartodli. De la holding Bartoldi Inc. Tu vois de qui je parle ? Leur groupe représente des centaines de milliards d’euro. Derrière il y a Generali, Axa, PetroRussia, Gazprom, NorwayPetroleum. Tu vois de quoi je parle ? Il y a surement des millions pour nous à la clé. Mais ça sent mauvais aussi. Ce genre de gars se compromettent rarement avec des gens comme nous. Pas à leur niveau.
- Je vois, je vois. Laisse-moi me renseigner. J’ai d’abord un boulot à terminer. Je te tiens au courant dans la soirée.
- Tu choisis Lili. Au fait, tu étais particulièrement « présentable » aujourd’hui.
- Ca veut dire quoi « présentable » ? Que tu ne m’as jamais encore baisée en mode « working girl » ?
- T’es conne, ce n’est pas du tout ce que je voulais dire.
- Je sais. Ce sont tes yeux qui me parlent.

Je me glisse entre les jambes de Maurice et constatant qu’il est déjà au garde à vous, je descends lentement la braguette de son pantalon.

- Je ne comprends pas comment quelqu’un qui a aussi bon goût que toi s’obstine à mettre des pantalons à pince.

Maurice n’a pas le temps de répondre que je prends déjà sa queue en bouche. Je déguste sa verge goulûment, léchant son gland à grands coups de langue baveuse, empoignant sa verge fermement pour maîtriser son plaisir.

- Je peux savoir pour quoi j’ai droit aujourd’hui à ce traitement de faveur ?

Je me relève, fait glisser ma jupe au dessus de ma taille et m’empalant sur lui, je lui glisse à l’oreille : "je suis en train de négocier mon pourcentage sur mes futurs contrats …"

Maurice explose en moi au bout de quelques minutes. Je l’ai laissé manger mes tétons roses et sucrés, je sais qu’il adore ça. Et puis ça l’aide à venir plus vite. Ça et le fait de me foutre un doigt dans le cul pendant qu’il me pénètre. Il a une petite queue mais il s’en sert bien, pour autant que je puisse en juger, moi qui préfère jouer à broute minou avec mes petites copines.
En tout cas, mon pourcentage a été revu à la hausse …

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